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  • : Le blog de Jean-Loup
  • : Engagé, depuis plusieurs décennies dans une démarche visant à lutter contre tous les processus d'exclusion, de discrimination et de ségrégation socio-urbaine, je suis persuadé que si nous voulons « construire » une société reposant sur un véritable Vivre Ensemble. Il nous faut savoir, donner du sens au sens, prendre le temps de la concertation et faire des propositions en adéquation avec les besoins de nos concitoyens.
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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 07:30

On est forcément, toujours, le "con" de quelqu'un d'autre.

 

Le mur des cons érigé par le puissant syndicat de la magistrature, qui relève plus de la blague potache que de la volonté de nuire, doit certainement avoir de nombreuses répliques à travers le monde.

 

La manière, en revanche, dont les images surgirent de la sphère privée, en dit beaucoup sur le glissement très orwellien de notre société : les caméras sont partout, l'intimité se réduit, d'internet à la rue, de l'I-Phone à la tablette numérique, des empreintes digitales à tweeter, de Facebook à Google, on sait tout de nous de vous, du moindre grommellement à la plus furieuse colère.

 

On accuse si souvent les personnages publics d'être si aseptisés, creux et lisse, comme si le challenge était d'être le moins authentique, le plus mécanique dans l'expression, pour ne pas causer d'interférence.

 

Mais comment ne pas comprendre qu'un personnage public, épié en permanence, soit dans cette obligation de retenue, tant ses haussements de sourcils ou le plissement de ses paupières sont interprétés comme autant d'infos non confirmées ?

 

A contrario, pour être connu, le buzz est le plus sûr moyen de parvenir à un surgissement immédiat à la gloire d'un instant.

 

Certains en sur-jouent, n'hésitent pas à tomber dans l'ignominie ou le dérapage à peine contrôlé pour se faire remarquer.

 

Les élections municipales ne sont plus très loin, des primaires auront même lieu à Marseille, pour le PS, à Paris elles sont en cours pour l'UMP.

 

Le temps évanescent de ces stupidités numériques va donc s'installer.

 

Le débat de fond aura peut-être lieu, mais pas dans la galaxie des nouvelles technologies, capables du pire comme du meilleur, de nous faire rire ou pleurer.

 

Aujourd'hui, plus qu'avant, l'homme public se doit de se contrôler pour éviter de tomber dans le piège de ce miroir grossissant.

 

L'économie n'échappe pas au phénomène. Le moindre propos elliptique de Maria Draghi, directeur de la Banque centrale européenne, ou de l'un de ses puissants homologues, et les bourses mondiales sont prises d'angoisses ou d'espérances.

 

Les chiffres, les statistiques, les lectures que les spécialistes peuvent en faire ne valent rien face à la manière dont tel ou tel émetteur de signaux forts s'exprime.

 

Bref, à nous, les  lecteurs, dans ce tourbillon de buzz tentaculaires, de revenir aux fondamentaux.

 

Le sérieux fait rarement le buzz...

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