Dans le domaine du logement plus qu'ailleurs, si le volontarisme politique, dont de nombreux élus communaux ne sont pas en reste, est la clé de voûte d'une éventuelle réussite, à l'impossible, ces derniers ne sont pas tenus tant les obstacles apparaissent difficilement surmontables, dans un contexte de crise des finances publiques qui imposent, au sommet de l'Etat, des choix prioritaires.
La loi sur le logement si impatiemment attendue qu'elle a confondu vitesse et précipitation au point d'être retoquée par le Conseil constitutionnel posera le principe d'un exhaussement du taux de logements sociaux dans les communes, ce dernier passant de 20 % précédemment à 25 % à l'orée de 2025.
Si, politiquement, cette décision n'a pas surpris, puisqu'elle figure parmi les engagements pris par François Hollande, beaucoup d'élus, toutes familles confondues, s'interrogent sur sa faisabilité. Ici ou là, des élus non suspects de douter de l'utilité d'une telle mesure, s'interrogent.
Il faudra donc beaucoup de pédagogie à Cécile Duflot (qui semble parfois en manquer) dans le débat parlementaire qui s'annonce pour tracer un chemin crédible à une volonté politique légitime.
Sinon, l'éternel boomerang du reproche de l'effet d'annonce lui reviendra tôt ou tard en pleine figure.de