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  • : Le blog de Jean-Loup
  • : Engagé, depuis plusieurs décennies dans une démarche visant à lutter contre tous les processus d'exclusion, de discrimination et de ségrégation socio-urbaine, je suis persuadé que si nous voulons « construire » une société reposant sur un véritable Vivre Ensemble. Il nous faut savoir, donner du sens au sens, prendre le temps de la concertation et faire des propositions en adéquation avec les besoins de nos concitoyens.
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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 13:28


Il n'est pas étonnant que le football soit à ce point gangréné.

 

Il est le miroir de tous les dysfonctionnements de notre société.

 

Un racisme rampant et vénéneux ; une absolutisation de l'argent qui fait que l'incertitude propre au sport est en passe de disparaître ; une violence arrogante, dont mêmes les joueurs les plus british, comme David Beckam, font montre ; une exacerbation des haines ancestrales, d'un chauvinisme mortifère, une alcoolisation barbare des échanges humains, où l'irrationalité atteint des sommets rarement entrevus, avec des bagarres gratuites autour du Trocadéro, sur un péage d'autoroute entre « supporteurs » marseillais et lyonnais.

 

Les causes de tout ça, cette bêtise rampante et sans nom, nous l'avons, l'argent, toujours l'argent, pas celui gagné honnêtement, même en quantité raisonnable, mais cet argent qui défie les lois gravitationnelles de la vraie vie.

 

Certes, cent fois certes, un Van Gogh peut s'arracher des millions d'euros et ce prix est un crachat à la gueule de ceux qui ont faim ; oui, les meilleurs chanteurs peuvent gagner un fric fou qui, parfois, les rend malades, voire les pousse au suicide ; mais cette extravagance n'atteint jamais celle du football, cet argent provocateur et sale.

 

Mélenchon n'a pas compris que l'on ne tuerait jamais l'hyper-richesse parce que tout le monde veut gagner le même salaire que Zlatan, les militants du Front de Gauche compris.

 

Au cœur de ce paysage ambigu et lourd, où les repères se noient dans une fumée âcre et dans des odeurs de shit et d'alcool, l'exemplarité est sérieusement blessée.

 

C'est un symptôme de crise que de n'avoir plus de modèles.

 

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