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  • : Le blog de Jean-Loup
  • : Engagé, depuis plusieurs décennies dans une démarche visant à lutter contre tous les processus d'exclusion, de discrimination et de ségrégation socio-urbaine, je suis persuadé que si nous voulons « construire » une société reposant sur un véritable Vivre Ensemble. Il nous faut savoir, donner du sens au sens, prendre le temps de la concertation et faire des propositions en adéquation avec les besoins de nos concitoyens.
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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 10:50

En 1997, devenu Premier ministre, Lionel Jospin, avait commis la même erreur.

 

Pendant quelques longs mois, il n'avait pas attribué de portefeuille ministériel à la politique de ville, un choix d'autant plus détonnant que de nombreuses collectivités de gauche étaient concernées par cette action publique pudiquement décrite comme dérogatoire.

 

Ce malaise avait été comblé par la nomination, en 1998, de Claude Bartolone comme ministre délégué.

 

Est-ce à croire que la gauche entretient un rapport complexe et ambivalent avec cette politique ?

Qu'elle n'y croirait pas vraiment ?

 

Depuis le début du quinquennat de François Hollande, François Lamy se démène pour affiner la formule magique :

  • faire plus avec moins, 
  • faire plus audacieux en refluant sur la stratégie d'une politique de la ville distributrice de crédits compensatoires là où le droit commun défaille. 

Ce qui surprend, c'est la discrétion de F. Hollande sur ce sujet pour le moins sensible.

 

Mais, me direz vous, rien de plus normal pour le président normal, désireux semble-t-il de limiter au strict minimun, les annonces et  les effets de manches sur un dossier où ce qui est dit est (souvent trop souvent) que  parcimonieusement prolongé dans la réalité.

 

L'ennui, c'est que la politique de la ville vient des années Mitterrand et qu'elle a aujourd'hui besoin d'un sacré coup de lifting, à l'américaine.

 

Un lifting, s'apuyant sur des évaluations effectives et pertinentes afin de fixer des objectifs d'efficacité et réaliste. Alors la politique de la ville pourra s'imposer réellement comme un objet politique sérieux.

 

L'alternative est simple :

  • refiler le bébé au droit commun et veiller à ce qu'il intègre des éléments de discrimination positive,
  • œuvrer à renforcer un à deux aspects symboliques (participation des habitants, rénovation urbaine, école...) en y mettant des moyens financiers exceptionnels, ce qui relève à ce jour du vœu pieux.

 F. Hollande devra, cependant, choisir et  donner voire redonner  du sens à cet entre-deux. Il ne pourra pas, éternellemnt,  se contenter de la posture du président normal avec un bilan mi-figue, mi-raisin. Car, les villes et les quartiers, béneficiant des actions de la politique de la ville, sont en souffrances.

 


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