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  • : Le blog de Jean-Loup
  • : Engagé, depuis plusieurs décennies dans une démarche visant à lutter contre tous les processus d'exclusion, de discrimination et de ségrégation socio-urbaine, je suis persuadé que si nous voulons « construire » une société reposant sur un véritable Vivre Ensemble. Il nous faut savoir, donner du sens au sens, prendre le temps de la concertation et faire des propositions en adéquation avec les besoins de nos concitoyens.
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4 mai 2015 1 04 /05 /mai /2015 11:04

J’attire votre attention sur cet article dans lequel Charles SANNAT du Contrarien Matin nous y explique ce que pourrait être un krach obligataire dans notre quotidien Lisez-le et partagez-le au maximum.

Jean-Loup DUJARDIN

Comme je l’ai très souvent dit et expliqué, il est assez facile d’échapper à un krach boursier… Pour cela, ne pas détenir d’actions est une protection largement suffisante.

Évidemment, il est beaucoup plus difficile de se protéger d’un krach obligataire ou monétaire. Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur le krach obligataire qui a peut-être commencé mais je n’en suis pas sûr, l’avenir nous le dira.

Comment se protéger d’un krach obligataire et sauver son épargne ?

Il faut bien comprendre que toute votre épargne ou presque est « obligataire »… Comment croyez-vous que la banque vous verse un taux d’intérêt ? Par une opération du Saint-Esprit ? Par pure gentillesse et pour vous faire plaisir ? Bien sûr que non. Si la banque vous verse un « intérêt » sur vos placements (y compris sur votre livret A), c’est que VOS sous ont été prêtés. À qui ? On s’en fiche pour tout dire. Mais ce prêt de votre argent qui génère vos intérêts porte généralement le nom d’obligation (« obligation » pour obligation de rembourser… jusqu’au jour où le gars qui doit vous rendre vos sous s’assoit sur son obligation de le faire…).

Si nous poussions le raisonnement à l’extrême, la seule façon de vous protéger d’un krach obligataire serait de ne pas détenir d’épargne à commencer par votre bon vieux contrat d’assurance vie fonds euros qui est bourré… d’obligations d’État !

Une hausse de 80 % de l’emprunt d’État allemand à 10 ans !

Gardez ce chiffre en tête car pour la première fois depuis des années, les emprunts d’État allemand, pays réputé le plus sûr en Europe voire dans le monde pour le remboursement de sa dette, a vu ses taux d’emprunt à 10 ans (principal taux) exploser à la hausse lors des deux derniers jours de cotation.

Ce mouvement pourrait parfaitement préfigurer, même si pour le moment il est impossible d’être affirmatif, le début du plus gros krach obligataire de tous les temps et là, attention les dégâts !

Nous sommes le 29 avril. Nous étions à 0,17 % par an !!

Nous sommes le 30 avril, et nous sommes désormais à 0,37 % par an !!

C’est une hausse de plus de 100 % en 48 heures. C’est non significatif en terme de taux car la dette allemande est évidemment supportable aussi bien à 0,17 % par an qu’à 0,37 % et elle devrait valoir 4 % et pas 0,37 mais… la hausse est très inquiétante si ce mouvement devait se poursuivre avec une telle force et une telle rapidité !!

C’est quoi un krach obligataire ?

C’est compliqué à expliquer mais on va essayer quand même ! Bon, quand on achète une obligation de 100 euros qui rapporte 5 % par an pendant 10 ans, on peut résumer dans un univers de taux stables qu’elle vaudrait 105 euros sur le marché de l’occasion (si vous vouliez la revendre)…

Mais nous sommes dans un univers où les taux baissent depuis plusieurs années à cause des politiques des banques centrales. Donc vous qui avez acheté une obligation qui rapporte 5 %… pendant 10 ans, eh bien tout le monde veut vous la racheter sur le marché de l’occasion puisque aujourd’hui les taux sont de 0,3 %… donc votre obligation prend de la valeur… Logique !!

Maintenant, imaginez le cas inverse. Vous venez d’acheter via votre assurance vie fonds euros une bonne obligation allemande à 0,17 % par an sur 10 ans… Or en moins de deux jours, les taux explosent et maintenant le 10 ans allemand c’est 0,37 % par an… Franchement, plus personne ne veut de votre obligation à 0,17 % pendant 10 ans… Il y a largement mieux. Alors pour la revendre, vous allez devoir accorder un rabais qui permettra à votre acheteur d’avoir le même rendement avec votre vieille obligation qu’avec une obligation toute neuve… Et plus les taux montent vite, plus le prix des obligations anciennes s’effondre et votre patrimoine avec… Cela porte le nom de « krach obligataire » et les premières victimes seront les détenteurs de contrats d’assurance vie et les compagnies d’assurance.

Bill Gross a dit « bund allemand, c’est le coup d’une vie » !!

Il y a quelques jours, Bill Gross, qui est l’un des plus grands stratégistes obligataires du monde et l’ancien patron de PIMCO (le plus gros fonds obligataire de la terre), a déclaré le 21 avril dernier que vendre la dette allemande – qui approchait de 0 – était certainement le coup spéculatif obligataire d’une vie…

Évidemment, lorsqu’il dit cela, il dit qu’il va attaquer la dette allemande… Il a aussi vraisemblablement déjà pris les positions qu’il souhaitait !!

Bref, quelques jours après, comme le montrent les graphiques que je vous ai mis dans cet article, le 10 ans allemand explose à la hausse…

Ce n’est pas un hasard

Reste une seule question à laquelle je suis – je le concède sans problème – incapable de répondre (et celui qui vous dira qu’il l’est est un abruti) : « Sommes-nous uniquement face à un événement spéculatif ou aux prémices du plus gros krach obligataire de tous les temps ? »

Pourquoi « de tous les temps » ? Tout simplement parce que lorsque les taux sont négatifs, cela signifie que la bulle obligataire qui s’est formée est la plus grosse de l’Histoire de l’humanité pour la simple raison que jamais dans l’Histoire les taux n’ont été négatifs !!

Au moment où j’écris ces lignes, il est impossible de répondre à cette question pourtant essentielle, car si nous sommes face à un krach obligataire, alors il emportera tout ou presque sur son passage.

J’ai dons trois conseils à vous donner. D’abord, surveillez tous les jours l’évolution des taux car si lorsque la Bourse baisse on vous en parle même à la télé, lorsque les taux bougent… personne ne vous le dit ou bien trop tard !
Ensuite, pour ceux qui ont des taux à renégocier sur des crédits en cours en particulier immobilier… ne traînez pas.
Enfin, pensez à votre stratégie de débancarisation, c’est important, car si c’est le krach… mieux vaut avoir pris ses précautions avant.

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

Charles SANNAT

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7 avril 2015 2 07 /04 /avril /2015 07:35

« Je n’ai rien dit »… par Martin Niemöller

« Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas juif.

Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas catholique.

Et, puis ils sont venus me chercher.

Et il ne restait plus personne pour protester. »

Biographie rapide de ce pasteur.

« Au moment de la montée en puissance du pouvoir nazi, qui noyaute peu à peu l’Église allemande, le pasteur Martin Niemöller, pourtant partisan du régime hitlérien et ancien commandant des Corps francs, appelle les pasteurs hostiles aux mesures antisémites à s’unir au sein d’une nouvelle organisation, le « Pfarrernotbund (de) », la « Ligue d’urgence des pasteurs », qui respecterait les principes de tolérance énoncés par la Bible et la profession de foi réformatrice. Cet appel a un grand écho : à la fin de l’année 1933, 6 000 pasteurs, soit plus d’un tiers des ecclésiastiques protestants, ont rejoint ce groupe dissident.

La « Ligue d’urgence des pasteurs », soutenue par des protestants à l’étranger, adresse au synode une lettre de protestation contre les mesures d’exclusion et de persécution prises envers les Juifs et envers les pasteurs refusant d’obéir aux nazis. Malgré les protestations, Martin Niemöller est déchu de ses fonctions de pasteur et mis prématurément à la retraite au début du mois de novembre 1933. Mais la grande majorité des croyants de sa paroisse décide de lui rester fidèle, et il peut ainsi continuer à prêcher et à assumer ses fonctions de pasteur.

Niemöller est arrêté en 1937 et envoyé au camp de Sachsenhausen. Il est ensuite transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau. »

La liberté est l’affaire de chaque citoyen.

La liberté ne se discute pas. Elle ne se tronçonne pas, elle ne se coupe pas en tranche, elle n’est pas à géométrie variable. Elle existe totalement ou elle n’existe pas. La liberté contrôlée est à la liberté ce que la Canada dry est à l’alcool. Pourquoi vous parler de cela ?

Parce qu’aujourd’hui je voulais présenter un article et un reportage qui, j’en suis persuadé, alimenteront votre réflexion personnelle.

Je fais partie de ceux qui pensent que l’Europe est un grand danger pour chacun de nos peuples et que cette Europe des europathes ne peut que nous amener les plus grands malheurs. Je pense que ce point de vue est d’une immense logique. Cela tient en deux raisons essentielles. La première c’est que celui qui connaît l’histoire sait que toutes les nations, tous les pays et tous les Empires à travers l’histoire n’ont pu se créer, devenir et exister qu’en massacrant ceux qui préexistaient.

Les États-Unis d’Amérique, que l’histoire politiquement correcte aime aduler comme le phare de la liberté, ne se fondent que sur le génocide conscient, prémédité et parfaitement assumé de la population indienne. Il s’agit juste de dizaines de millions de morts. Chez nous, la France ne pourra atteindre la taille qu’on lui connaît ainsi que son unité qu’en massacrant les potentats régionaux, qu’en supprimant les langues et les cultures régionales, qu’en annihilant tous ceux qui pouvaient souhaiter une autonomie locale loin du pouvoir parisien des rois de France. L’histoire de l’unité de la France s’écrit en lettres de sang dans les livres.

Je ne fais point ici de morale. Je ne me sens coupable de rien, ni des crimes des premiers européens massacreurs d’indiens, repris de justice qui deviendront les Américains apporteurs de démocratie au monde entier à notre époque (ce qui fait bien rire jaune évidemment), ni de tous les autres génocides.

Non, ce que je veux juste dire c’est que la volonté farouche des partisans de l’Europe de créer les États-Unis d’Europe ne pourra conduire qu’à la suppression plus ou moins violente de ce qui préexiste à l’Europe fédérale, à savoir les États-nations. Vous devez comprendre qu’il ne peut pas y avoir d’Europe fédérale tant qu’il existe des États-nations. La coexistence des deux est impossible et c’est une véritable guerre qui se déroule et cette guerre pour l’avenir de l’Europe est de moins en moins idéologique. Tous les jours, vous pouvez constater l’ambition des structures européennes à prouver leur existence, l’Europe veut devenir un empire, et comme tous les empires elle devient agressive et violente. Les peuples d’Europe sont évidemment les premières victimes (demandez aux Ukrainiens, mais aussi aux Grecs) de même que la liberté.

La deuxième raison qui explique mon rejet de cette Europe-là c’est qu’elle est la négation de la représentativité, de la démocratie et de la liberté.

Personne ne contrôle l’Europe!

Aucun peuple, aucune institution, aucun parlement, aucune nation ne contrôle l’Europe. Ceux qui nous dirigent sont même appelés des commissaires (comme à la plus belle des époques soviétiques). Aucun n’est élu. Ils sont tous soumis à la corruption. Bénéficient d’immunités hallucinantes. Leurs intérêts ne sont pas ceux des peuples. D’ailleurs ils ne sont d’aucun peuple.

Vous devez comprendre qu’un État fédéral c’est un État permettant d’organiser les conditions de la plus grande des corruptions. Ce qui arrive aux États-Unis d’Amérique se passe déjà dans les États pas encore unis d’Europe.

Lorsque le peuple français refuse par son vote la constitution européenne et certaines « avancées », nos politiques ont nié notre vote pour quand même faire ce qu’ils souhaitaient faire. Ce fut le premier grand déni de démocratie. Et comme dans ce poème qui débute cet article, nous n’avons rien dit.

Alors depuis, les europathes, nos dirigeants, ceux qui savent mieux que nous ce qui sera très bon pour eux, s’appliquent consciencieusement à réduire nos libertés, à restreindre notre implication citoyenne pour mieux nous détruire, pour mieux nous isoler. Cela se passe ici et là-bas. Aux USA comme en Europe, en France et ailleurs. C’est un mouvement mondial de restriction des libertés individuelles reposant en grande partie sur la nécessité de « lutter contre le terrorisme » en vous empêchant de payer en espèces plus de 1 000 euros, tout en laissant le droit aux étrangers et aux non-résidents fiscaux en France de payer eux… jusqu’à 10 000 euros en espèces. Il n’y a donc aucune volonté de lutter contre la terreur mais bien de terroriser le citoyen, ce qui n’a rien à voir.

Je vous propose donc un article de La Tribune qui est tout sauf un journal fasciste et complotiste intitulé « Quand le « gendarme » des écoutes fusille la loi sur le renseignement de Valls ».

Vous y apprendrez, pour ceux qui auront le courage de le lire, que « le président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS) Jean-Marie Delarue estime que le projet de loi sur le renseignement comporte des dérives portant atteinte aux libertés individuelles ».

« Qui gouverne ? »… un film d’Arte

Oui c’est bien cela, Arte, une chaîne publique… donc pas fasciste ni complotiste non plus. Je pense que l’on a encore le droit le citer un article de La Tribune ou encore un reportage d’Arte.

Bref, c’est un film de Flore Vasseur assez dérangeant…

« Qui gouverne ? Comment préserver l’intérêt général quand, partout, l’argent semble remplacer le vote ? Larry Lessig dénonce sans relâche l’emprise des intérêts privés sur la démocratie américaine. Professeur de droit et d’éthique à Harvard, conseillé d’Obama en 2008, il connaît tous les rouages de Washington. Il a décidé de se rebeller pour sauver l’intérêt général. »

Cela se passe évidemment aux États-Unis. Pourtant, tout le monde comprendra à quel point il est non seulement aisé mais indispensable de faire le parallèle entre la corruption endémique qui touche les institutions de l’État fédéral américain et ce qui se passe dans les différents cénacles européens.

Et pourtant, comme dans ce poème que j’ai utilisé pour commencer cet article, nous ne disons rien. Nous abdiquons notre rôle de citoyen. Nous renonçons à défendre notre liberté. Nous ne disons rien. Alors je l’écris.

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

Charles SANNAT

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2 avril 2015 4 02 /04 /avril /2015 07:24

Laïcité : un modèle à défendre !!!

Le 7 janvier, trois mots marquaient les esprits. Le 11 janvier, ces trois mots (« Nous sommes Charlie ») étaient considérés comme l’expression symbolique d’un signe de ralliement unanime se voulant défendre la liberté d’expression et les valeurs de la république.

Pour autant, quelques jours après, les attentats, le signe de ralliement « unanime » ne l’était plus vraiment! En effet, au sein de certains établissements scolaires (et en d’autres lieux), la minute silence faisait du bruit et s’heurtait à des réticences, des perturbations voire des refus.

Immédiatement, les médias n’ont pas manqué de se pencher sur ces incidents. En expliquant avec force (passagère), qu’ils étaient révélateurs d’un malaise profond dans différentes communautés, et, surtout, qu’ils étaient l’expression d’une remise en cause de La Laïcité,.

Force était, dés lors, de constater, que notre incapacité collective à poser les mots sur nos maux (non pas pour stigmatiser, mais, pour apporter des solutions à nos problèmes) avait certainement contribué à cette remise en cause. Force était de constater, que depuis plusieurs années nos « édiles » médiatiques (journalistes, politiques et « experts ») s’étaient enfermées dans un discours conçu comme politiquement correct, où affleurait en permanence la pensée unique. Certaines choses ne devant pas être dites ni écrites, comme si le déni de dénomination valait déni d’existence. Aveuglées, d’ailleurs, par une bien pensante qui confond tolérance et laisser-faire, qui confond respect et renoncement, nos édiles en oubliaient de défendre l’une des valeurs centrales de notre République : la laïcité.

Mais, les temps que nous traversons, qui sans exagérer, sont pas sans rappeler ceux où vivait l’ermite de Patmos, époque de trouble, de violence, de désarroi, notre rôle n ‘est-il pas, envers et contre tout, de maintenir une certaine idée de l’homme et de la société, de maintenir des valeurs sans lesquelles toute vie humaine serait vaine et dérisoire : valeurs de liberté, de justice, de loyauté, de dignité humaine et de fraternité.

La laïcité est, donc (dés lors), un sujet sur lequel nous n’avons pas à nous abstenir de peur de nous aventurer sur une terre inconnue et en terrain hostile.

Nous, nous devons même de revendiquer la laïcité comme un héritage, et, parce qu’elle fait partie notre héritage nous avons le devoir de la préserver pour le transmettre à notre tour.

Nous avons même l’obligation d’en comprendre le sens pour saisir celui de notre démarche humaniste et militante, car :

  • La laïcité n’est pas un principe, c’est une conséquence de la nécessaire liberté de conscience qui permet à tous et chacun de choisir les chemins de son épanouissement personnel. Le principe, c’est l’affirmation qu’il y a un sens plutôt que l’absurde. Quel est ce sens ? A l’évidence les hommes le cherchent, ils le cherchent par des voies scientifiques, par des voies religieuses ou par des voies philosophiques. Mais, tous affirment la foi dans le sens de la vie. Alors, la réponse laïque (qui est avant tout une réponse de compassion à l’égard des limites de notre propre entendement) est de dire qu’aucune voie ne peut être fermée à l’homme dans sa tentative de compréhension et de dépassement.
  • La laïcité n’est pas une doctrine, c’est une méthode et ce n’est qu’une méthode. Et en ce sens, elle ne promet pas le salut. Elle n’ouvre la voie à aucune rédemption. Elle ne fournit aucun prêt-à-porter intellectuel et moral. Elle ne donne pas de solutions aux interrogations de l’homme ; elle lui donne la possibilité de la chercher. La laïcité c’est aussi le refus de toute doctrine étatique, politique, syndicale, partisane, tribale, familiale, à laquelle on serait obligatoirement tenu d’adhérer en faisant abstraction de sa propre conscience, en abdiquant son droit au choix
  • La laïcité «est une approche de droit politique/constitutionnel (nous dit Pena Ruiz). Elle met en jeu un idéal universaliste d’organisation de la cité et le dispositif juridique qui en rend possible la réalisation concrète. Ce dispositif est celui de la séparation, qui émancipe l’ensemble des institutions publiques, et tout d’abord l’État, des Églises, tout en libérant celles-ci de toute ingérence politique. Le mot qui désigne le principe, laïcité, fait référence à l’unité du peuple, en grec le laos, telle qu’elle se comprend dès lors qu’elle se fonde sur trois exigences indissociables : la liberté de conscience, irréductible à la seule « liberté religieuse », qui n’en est qu’une version particulière, l’égalité de traitement de tous les citoyens quelles que soient leurs convictions ou leurs options spirituelles, et la visée de l’intérêt général, du bien commun à tous, comme seule raison d’être de l’Etat. Pour donner à ces trois valeurs une garantie institutionnelle forte, la laïcité affranchit la sphère publique de toute emprise exercée au nom d’une religion ou d’une idéologie particulière. Elle la préserve ainsi de tout morcellement pluriconfessionnel ou communautariste, afin que tous les hommes puissent s’y retrouver.

La laïcité, ce n’est donc ni l’anti religion, ni une conception à géométrie variable.

Et, soyons encore plus clairs ! La laïcité, ce n’est pas combattre l’idée de Dieu, c’est refuser de l’enrôler au service de nos pseudo débats, de nos différends, de nos polémiques et de nos luttes, y compris celles qui consistent à le nier si l’on a pas la foi.

Mais, si cela dérange certains et surtout ceux qui refusent le débat contradictoire argumenté, des catholiques, des protestants, des juifs et des musulmans, etc. ;sont et peuvent être aussi laïques que des athées ou des agnostiques.

Car, la laïcité, telle que nous la concevons voire la vivons , ce n’est pas de considérer comme Auguste Comte que la théologie ou la métaphysique sont des conceptions d’âges révolus, ou que la religion n’est, comme a pu l’écrire Marx, que « le soupir de la créature opprimée, l’esprit d’un monde sans esprit, l’âme d’une époque sans âme » A proprement parler, parce que pour nous la laïcité est par essence méthodique, nous n’avons pas à juger d’une aspiration humaine qui, quoique l’on dise, n’est pas prête de s’éteindre tant elle correspond justement à un besoin d’élévation et de spiritualité .

Aussi, parfaitement laïques, nous n’avons ni haine, ni mépris, et encore moins d’indifférence à l’égard des religions.

Ce contre quoi, en revanche, nous nous mobiliserons avec force, c’est la prétention de certains religieux à vouloir cantonner la spiritualité à la seule religion d’abord, à vouloir ensuite la limiter à leur seule religion et à vouloir enfin la confiner dans la seule interprétation qu’ils donnent de leur propre religion.

Dés lors, nous pourrons nous définir, sans nous contredire, et à juste titre, comme étant à la fois des croyants, des spiritualistes et des laïques. Cette conception, nous pouvons (plus que) facilement l’expliquer. Il nous reste, toutefois, à l’appliquer et la vivre quotidiennement.

Dés lors, nous pourrons dire « Le but n’est pas le but. Le but, c’est le chemin »

Dés lors, nous pourrons avoir une authentique démarche, non point d’alibi de la bonne conscience, mais de la vérité dans le combat contre les discriminations, les exclusions, les ségrégations et toutes les idéologies extrémistes.

Dés lors, nous pourrons refuser la pensée unique, la langue de bois et le pseudo politiquement correct, refuser l’autocensure, refuser la peur de l’Autre,

Dés lors, nous pourrons réagir, contre l’obscurantisme, le terrorisme, le nihilisme, l’intolérance, réagir pour affirmer notre réelle volonté de Vivre Ensemble, réagir pour refuser le piège des amalgames et les idéologies politiques et religieuses.

Dés lors, nous pourrons ensemble élaborer un projet de société porteur de valeurs sociétales dans lesquelles nous nous reconnaitrons.

Et, si il est vrai que trois mots ont pu à un instant « T » laisser penser qu’ils pouvaient être un signe de ralliement républicain. Il est plus qu’exact, que les trois mots inscrits sur les frontons de nos mairies ; Liberté – Égalité – Fraternité, sont, eux seuls, l’expression de la Devise de notre République. Devise qui exprime les principes et les valeurs de la France. Devise qui signifie le signifiant; la France est une République une - indivisible et laïque; Devise qui explicite que la France est le pays des droits de l’homme, de la séparation des Églises et de l’État, Devise qui affirme que la France c’est un cadre constitutionnel et juridique précis, Devise qui revendique que la France est le pays de la Liberté d’expression, de la Liberté de pensée, que la France c’est l’humanisme, la tolérance, le respect de tous et chacun.

Prendre la mesure des valeurs républicaines, les faire respecter permettra sans nul doute d’appréhender et de comprendre que la Laïcité, ce n’est pas le combat contre « telle église », mais l’éducation des convictions et l’acceptation de la pluralité et de l’authenticité des idées rationnellement construites dans une neutralité de débat.

Jean-Loup DUJARDIN

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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 15:43

Doit-on rendre le vote obligatoire ? Voilà une grande question alors que l’abstention risque d’être massive aux prochaines élections… D’ailleurs s’agit-il des cantonales ? Des régionales ? Des départementales ? D’ailleurs va-t-on voter en nouvel euro pour les anciennes régions ou en nouveau franc pour les nouvelles régions… ou inversement ? Car finalement on ne sait plus très bien ce qu’en haut nos mamamouchis nous préparent !

S’ils nous préparent de nouvelles amendes et là NON !

Je sais, nos ancêtres se sont battus corps « zet » âme pour que l’on ait le droit de vote, alors ça serait bien de voter… Sauf que, sauf que, sauf que… soyons ... Ne soyons pas contre tout par définition mais essayons juste tout de même d’aligner quelques éléments de réflexion en dehors des cris politiquement corrects poussés par toute la bien-pensance cucul-gnangnante de notre pays.

Voter légitime, le système politique au même titre qu’acheter légitime, le système de consommation !

Cette comparaison est primordiale car on touche ici à l’essentiel de ce débat. On se fiche bien comme d’une guigne de savoir que Jean Moulin s’est fait trucider par la Gestapo pour assurer notre liberté et l’émergence du programme du CNR (le Conseil national de la résistance), héritage sur lequel l’ensemble de notre classe politique « pisse » consciencieusement dessus. D’ailleurs, ce grand républicain, Thomas Thévenoud, n’est-il pas toujours député de notre auguste Assemblée nationale ? Voilà un très beau symbole (il faut comprendre l’inverse mais je ne souhaite pas de procès en diffamation).

Bref, je dis souvent, j’écris régulièrement à partir de la blague de Coluche que « pour qu’un truc ne se vende pas, il suffit qu’on l’achète pas » ! Et le système économique de consommation inique que l’on nous propose s’effondrerait de lui-même et sur lui-même.

D’une façon identique, ne pas voter peut être vu (sans pour autant que je fasse mien ce raisonnement) comme une manière de refuser par son action de vote le système politique actuel.

Comment peut-on mettre à l’amende des citoyens refusant de voter pour une caste refusant elle-même de payer ses impôts comme n’importe quel citoyen sous prétexte d’amnésie fiscale ? Comment des députés, incapables de faire le ménage dans leurs rangs, peuvent-ils avoir l’outrecuidance de proposer une loi pénalisant mes compatriotes refusant de légitimer ce système ? Comment cela peut-il seulement leur venir à l’esprit ?

Parce qu’ils feront tout pour sauvegarder LEUR système !

Voilà la logique de cette proposition de François de Rugy, le coprésident du groupe écologiste à l’Assemblée nationale qui va déposer un projet de loi pour lutter contre l’abstention !

L’abstention chez les gens de gôche c’est ce qui fait la montée du FN. Pour que le FN ne monte pas, ce n’est pas les problèmes qu’il faut régler… non… il faut forcer les gens de gôche à aller voter à gôche !!

Et je trouve ce raisonnement absolument et résolument consternant de bêtise.

Cela démontre particulièrement bien la panique de nos mamamouchis face à la montée inexorable d’une droite nationaliste pour les uns, extrême pour les autres.

Le problème n’est pas de rendre le vote obligatoire… et il ne faut pas s’imaginer que cela changera quoi que ce soit aux scores issus des urnes. Le vrai problème c’est de s’attaquer aux véritables problèmes des Français. Tout le reste n’est que bavardages inutiles.

Encore une fois, certains se réjouiront, d’autres s’en plaindront, je veux juste attirer l’attention de tous et de nos mamamouchis frappés d’autisme généralisé sur le fait que ce n’est pas en pénalisant ou en criminalisant leurs propres électeurs ou leurs propres sympathisants qu’ils se feront aimer, et l’effet obtenu risque d’être contre-productif ! Refuser de voter est aussi une forme de vote, un vote de défiance à l’égard d’une classe politique qui ne s’occupe plus depuis bien trop longtemps du sort du peuple de France.

Je suis ébahi par autant de crétinerie collective.

PS :

« L’Assemblée nationale est toujours otage de Thomas THÉVENOUD qui est toujours député. Pensons à elle. Ne l’oublions pas. »

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9 mars 2015 1 09 /03 /mars /2015 15:21

Messieurs, les femmes sont mystérieuses mais ces 25 choses pourraient vous aider à les comprendre et même vous étonner ! Quoi que nous sommes persuadés qu'il y a des choses dont certaines d'entre vous mesdames ne sont pas au courant non plus...

On vous laisse le découvrir !

1. Toutes les 90 secondes, une femme meurt pendant la grossesse ou l'accouchement.

2. 40 000 femmes américaines seraient allergiques à la semence masculine

3. Une femme peut tomber enceinte 5 à 8 jours après avoir fait l'amour.

4. En moyenne, une femme peut garder un secret pendant 47 heures et 15 minutes.

5. La femme dit environ 20 000 mots par jour, soit 13 000 mots de plus qu'un homme.

6. En moyenne, au Royaume-Uni, une femme possède durant toute sa vie 111 sacs à main.

7. Une femme de grande taille a plus de chances d'avoir un cancer qu'une femme petite.

8. Une femme qui ronfle pendant la grossesse aura probablement de petits bébés.

9. Les femmes ont plus de papilles gustatives que les hommes.

10. Les femmes passent plus de 4 ans de leur vie à avoir leurs règles

11. La femme qui a subi la première greffe de l'utérus du monde est tombée enceinte en 2013.

12. Le cœur des femmes bat plus rapidement que celui des hommes.

3. 40 % des femmes américaines sont actuellement enceintes

14. Au lieu des douleurs à la poitrine, les crises cardiaques subies par les femmes provoquent des nausées, de l'indigestion et des douleurs aux épaules.

15. Les hommes étaient les premiers à porter des talons hauts. La femme a ensuite commencé à les porter pour avoir l'air plus masculine.

16. La plus jeune femme à avoir divorcé avait 10 ans.

17. Les hommes mentent 6 fois par jour, deux fois plus que les femmes.

18. Les femmes pleurent entre 30 et 64 fois par an alors que les hommes pleurent entre 6 et 17 fois.

19. Les femmes passent presque un an de leurs vies à décider quelle tenue porter.

20. 40 % des naissances aux USA viennent de femmes célibataires.

21. En Russie les femmes sont 9 millions de plus que les hommes.

22 Au Royaume Uni une femme a en moyenne 19 paires de chaussures mais n'en porte que 7.

23. Les femmes de la Rome Antique utilisaient la sueur des gladiateurs pour se faire belles et avoir un meilleur teint.

24. L'odeur des nouveaux-nés excite les femmes de la même façon que la drogue excite un toxicoman.

25. Les 20 femmes les plus riches du monde (sauf une) ont hérité de leur argent par leur mari ou par leur père.

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9 mars 2015 1 09 /03 /mars /2015 13:35

Hier à l'occasion de la Journée de la Femme, une Gente Dame m'a transmis le document ci-dessous. L'humour au rendez-vous ...

Messieurs, les femmes sont mystérieuses mais ces 25 choses pourraient vous aider à les comprendre et même vous étonner ! Quoi que nous sommes persuadés qu'il y a des choses dont certaines d'entre vous mesdames ne sont pas au courant non plus...

On vous laisse le découvrir !

1. Toutes les 90 secondes, une femme meurt pendant la grossesse ou l'accouchement.

2. 40 000 femmes américaines seraient allergiques à la semence masculine

3. Une femme peut tomber enceinte 5 à 8 jours après avoir fait l'amour.

4. En moyenne, une femme peut garder un secret pendant 47 heures et 15 minutes.

5. La femme dit environ 20 000 mots par jour, soit 13 000 mots de plus qu'un homme.

6. En moyenne, au Royaume-Uni, une femme possède durant toute sa vie 111 sacs à main.

7. Une femme de grande taille a plus de chances d'avoir un cancer qu'une femme petite.

8. Une femme qui ronfle pendant la grossesse aura probablement de petits bébés.

9. Les femmes ont plus de papilles gustatives que les hommes.

10. Les femmes passent plus de 4 ans de leur vie à avoir leurs règles

11. La femme qui a subi la première greffe de l'utérus du monde est tombée enceinte en 2013.

12. Le cœur des femmes bat plus rapidement que celui des hommes.

3. 40 % des femmes américaines sont actuellement enceintes

14. Au lieu des douleurs à la poitrine, les crises cardiaques subies par les femmes provoquent des nausées, de l'indigestion et des douleurs aux épaules.

15. Les hommes étaient les premiers à porter des talons hauts. La femme a ensuite commencé à les porter pour avoir l'air plus masculine.

16. La plus jeune femme à avoir divorcé avait 10 ans.

17. Les hommes mentent 6 fois par jour, deux fois plus que les femmes.

18. Les femmes pleurent entre 30 et 64 fois par an alors que les hommes pleurent entre 6 et 17 fois.

19. Les femmes passent presque un an de leurs vies à décider quelle tenue porter.

20. 40 % des naissances aux USA viennent de femmes célibataires.

21. En Russie les femmes sont 9 millions de plus que les hommes.

22 Au Royaume Uni une femme a en moyenne 19 paires de chaussures mais n'en porte que 7.

23. Les femmes de la Rome Antique utilisaient la sueur des gladiateurs pour se faire belles et avoir un meilleur teint.

24. L'odeur des nouveaux-nés excite les femmes de la même façon que la drogue excite un toxicoman.

25. Les 20 femmes les plus riches du monde (sauf une) ont hérité de leur argent par leur mari ou par leur père.

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4 mars 2015 3 04 /03 /mars /2015 11:38

Yanis Varoufakis, S’adresse Directement Aux Français

Une fois encore, je ne puis résister à l'envie de partager un article lu dans la presse. Aujourd'hui, une interview, à lire, à analyser, à méditer, parue dans le Contrarien matin. Bonne lecture, gageant que notre regard sera plus prospectif et porteur de sens pour construire ensemble une Europe plus juste.

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Si le ministre des finances de la Grèce s’adresse à vous aujourd’hui et de façon exclusive par Le Contrarien c’est que d’une part il se définit lui-même comme un contrarien mais surtout, vous avez été tellement nombreux mes chers lecteurs à acheter son livre (Le Minotaure Planétaire) que cela est remonté jusqu’à lui ! Lorsque j’ai demandé à son éditeur s’il était possible d’interviewer Monsieur Varoufakis, je ne m’attendais pas à ce que cela puisse fonctionner. Pourtant dimanche dernier alors que je mangeais une fameuse omelette de la mère Poulard avec mon épouse et mes enfants en train de se gaver de crêpes au Mont Saint-Michel, le téléphone sonne. C’est l’éditeur : « Varoufakis est séduit par l’idée de donner une interview aux Contrariens ». J’ai déjà trop parlé écoutons donc ce qu’il a à dire à notre communauté de contrariens!

Charles Sannat : Vous vous définissez vous-même comme un «contrarien». Pouvez-vous nous en dire plus ?

Yanis Varoufakis : Dans un monde où le paradigme dominant fait obstacle au partage de la prospérité, à la justice et à la liberté, il incombe à ceux qui tiennent ces principes pour fondamentaux de s’opposer au prêt-à-penser. S’opposer aux opinions et aux règles juste pour le principe de s’opposer ne rime à rien et est dangereux. Mais s’opposer à ce qui sape systématiquement les valeurs sur lesquelles repose une société civilisée est un devoir moral.

CS : Vu de France, on a l’impression que dans les négociations en cours entre l’Europe et la Grèce on n’est d’accord sur rien et que les institutions européennes sont intraitables. Est-ce une impression ou la réalité ?

YF : Il y a forcément des points sur lesquels nous sommes d’accord. En effet, il est dans l’intérêt de tous en Europe, y compris de celui de nos créanciers, que la Grèce retrouve une croissance nette. A mes yeux, le problème semble être que l’inflexibilité de l’Europe quant à la politique qu’elle mène vient de ce qu’elle est résolue, ce que l’on peut comprendre, sans pour autant trouver cela judicieux, à ne pas admettre que le « remède » appliqué depuis cinq ans n’a fait qu’aggraver une situation déjà très mauvaise.

CS : L’Europe est-elle devenue une entreprise punitive, une Europe père-fouettard, non seulement pour la Grèce mais par voie d’extension, à terme, pour tous les pays de la zone euro qui sont dans la difficulté.

YF : Actuellement, mon travail consiste à établir des relations au sein d’une Europe qui place les règles au-dessus de la logique macroéconomique et qui considère l’arrangement actuel comme bien plus important que d’imaginer comment l’Europe et la zone euro devraient être conçues pour bien fonctionner. Ces efforts de rapprochement sont importants parce que sans eux des millions d’Européens souffrent inutilement tandis que « l’Europe » devient impopulaire parmi les Européens, ce qui ne profite qu’aux ultranationalistes et aux sectaires.

CS : Lorsque j’analyse la situation économique de la Grèce (et je ne suis pas le seul à penser ainsi), la dette grecque n’est tout simplement pas remboursable. La notion de remboursement de la dette semble être un point d’achoppement dans les négociations en cours. Pourtant, nous savons tous qu’elle n’est pas remboursable. Qu’est-ce que cela cache, alors que la priorité devrait être de résoudre d’urgence la crise humanitaire que connaît votre pays ?

YF : Ce qui est peut-être le plus triste dans tout ceci est que, en fait, tout le monde est d’accord. On me dit constamment que le mot « décote » [en anglais, haircut, c.-à-d. l’annulation pure et simple d’une partie de la dette - NdT] est politiquement toxique mais, en même temps, on me dit que nos créanciers seraient prêts à discuter d’un allongement substantiel de la maturité de la dette avec une réduction concomitante des taux d’intérêt – ce qui revient en fait à une… décote substantielle. Il est étrange que lorsque nous faisons une contre-proposition consistant à émettre des obligations indexées sur le PIB nominal, qui offriraient à nos créanciers un rendement potentiellement supérieur, celle-ci soit rejetée. La seule explication à ce mystère est que la question de la dette n’a pas grand-chose à voir avec… la dette elle-même, que notre dette est une « variable de contrôle », comme disent les mathématiciens, dans le contexte d’un exercice de « planification » dont l’objectif est de maximiser l’autorité politique sur les nations déficitaires. S’il y a une autre explication, je serais ravi de l’entendre.

CS : Vous défendez aujourd’hui l’idée de maintenir la Grèce dans la zone euro. Nos économies étant hétérogènes, en l’absence d’un mécanisme d’harmonisation, je pense pour ma part que l’euro est condamné. Alors, pourquoi faut-il selon vous rester dans la zone euro ?

YF : Parce que je ne peux pas imaginer un mécanisme par lequel nous pouvons dissoudre la zone euro sans que cela déclenche une crise massive qui écrasera encore un peu plus les dépossédés et tous ceux qui ont supporté le plus lourd fardeau de la crise de l’euro. La zone euro peut-elle être stabilisée sans infliger de souffrance supplémentaire pour cause d’austérité ? Je le pense, et c’est pourquoi, avec Stuart Holland et James Galbraith, nous nous sommes tellement investis dans notre Modeste proposition pour résoudre la crise de l’euro.

CS : Personne ne veut être le fossoyeur de l’euro. Pourtant, la Grèce pourrait être la première à en sortir. Que pensez-vous de cette hypothèse ?

YF: En novembre dernier, Mario Draghi a dit que pour que l’euro soit un succès dans quelque pays que ce soit il doit être un succès dans tous les pays. Je pense qu’il a raison. Dans ce contexte, toute tentative de se servir du « Grexit » comme d’une menace ne fait que déstabiliser une zone euro déjà fragile, et constitue par conséquent une manœuvre d’une effrayante irresponsabilité.

CS : Selon vous, en cas de rupture entre les pays faibles et les pays forts de la zone, ne pensez-vous vous pas que la sortie de l’Allemagne serait plus efficace, les autres pays conservant alors l’euro sans l’Allemagne ?

YF : Dans le cas hypothétique d’une fragmentation de la Zone euro, il ne fait aucun doute que la sortie d’un pays excédentaire est de loin préférable à celle d’une nation déficitaire. Lorsqu’un pays jouissant d’un excédent de sa balance des opérations courantes quitte une union monétaire, sa monnaie s’apprécie alors que les capitaux affluent vers son économie. Ce rééquilibrage compense les pertes encourues par la dépréciation des actifs dans les pays qui restent dans l’union. Bien qu’il existe un risque de récession, à cause de l’augmentation du taux de change et de la perte résultante de marchés, la situation qui en résulte est acceptable en comparaison à l’implosion qu’engendrerait la sortie de l’union des pays déficitaires, leur monnaies se dévaluant massivement et eux étant poussés au défaut sur les dettes privées et publiques libellées en euro. Ceci dit, toute sortie de nations excédentaires ou déficitaires, en particulier à un moment où l’Europe est en déflation et que les investissements sont historiquement bas, provoquerait partout de très graves problèmes. Voilà pourquoi je dis que nous avons l’obligation de réparer l’euro, en particulier ceux d’entre nous qui critiquent sa conception !

CS : L’un des points essentiels de l’accord intérimaire signé avec l’Eurogroupe est la lutte contre l’évasion fiscale. Pensez-vous vraiment être en mesure de faire rentrer l’impôt ?

YF : Oui. Nous manquons peut-être d’expérience gouvernementale mais, croyez-moi, nous sommes déterminés. Notre grande force est que nous ne sommes les obligés de personne. Aucun d’entre nous, pour financer sa campagne électorale, n’a reçu le moindre euro de la part des intérêts particuliers auxquels nous allons nous attaquer. Cependant, ce qui est crucial pour régler ce problème est que nos partenaires européens nous offrent du temps et de l’espace pour mener à bien cet objectif en relative tranquillité.

CS : Vu de France, pour beaucoup, la Grèce l’a bien cherché. Personnellement, je considère que l’on peut tous être grecs et que ce qui arrive à votre peuple pourrait arriver au nôtre.

YF : La logique de la punition collective est absolument effroyable. Elle est bannie en temps de guerre et devrait être bannie en temps de paix. A moins que le peuple français ne comprenne qu’il n’y a rien de tel qu’un Grec « typique », penser de cette manière ne peut que nourrir les stéréotypes visant les Français, les Allemands ou les Italiens – autant d’idées reçues qui nous empêchent de penser intelligemment, en tant qu’Européens, quant aux véritables causes de la crise. Avant 2008, l’argent s’écoulait en quantités phénoménales des pays excédentaires vers les pays déficitaires. Cet afflux d’argent provoqua des bulles qui ont ensuite éclaté. Et lorsque celles-ci ont éclaté, les pays déficitaires se sont retrouvés engloutis sous des montagnes de dettes impossibles à servir, avec un PIB nominal en réduction et des politiques d’austérité qui ont encore un peu plus réduit les revenus avec lesquels ces dettes, anciennes ou nouvelles, auraient pu être remboursées. C’est pourquoi la Grèce se trouve là où elle en est actuellement et c’est aussi pourquoi la France est à la peine. Se retourner vers les stéréotypes comme explication ne peut que nous empêcher de comprendre les causes de notre crise commune.

CS : Quelle est la véritable situation sociale en Grèce et pensez-vous que nous pourrions faire partie des prochains sur la liste ?

YF : Privation et pauvreté absolue, ce qui est très difficile à mesurer pour qui habite en Europe du Nord ou en Europe centrale. En outre, la classe moyenne est en état d’asphyxie économique totale. Je vous donne un seul exemple : sur les 5 millions de Grecs actifs, 3,5 millions ont des arriérés vis-à-vis de l’Etat pour des sommes inférieures à 3000 euros – et ils ne peuvent pas les rembourser.

CS : Depuis plusieurs semaines, des dizaines de milliards d’euros quittent la Grèce. D’importantes quantités d’or physique sont achetées par les Grecs. Cela est-il le présage d’une sortie ordonnée de la Grèce de la zone euro, au moment où Ambrose Evans-Pritchard du Telegraph, rapporte que certaines personnes dans « les milieux artistiques » font circuler des ébauches de nouveaux billets libellés en drachmes (et pas uniquement pour épater la galerie) ? Doit-on s’attendre à une sortie de la zone euro dans les prochains mois ?

YF : Le gouvernement précédent a mené sa campagne en utilisant la tactique de la peur qui consiste à « promettre » que s’ils devaient perdre les élections, les banques fermeraient une semaine plus tard et la sortie de la Grèce de l’euro s’ensuivrait. Faut-il s’étonner que lorsqu’un gouvernement en place brandit un tel épouvantail les gens aient peur ? Et lorsqu’en outre des voix similaires s’élèvent en Europe – certaines d’entre elles parmi les autorités constituées – il est aisé de faire en sorte que cette peur grandisse et grandisse encore. Mais faites une pause un moment et pensez au coût immense d’un « Grexit », non seulement pour nous les Grecs, mais pour tous ceux qui sont impliqués dans l’aventure. Cela vaut-il la peine juste pour empêcher notre gouvernement d’avoir la chance d’éliminer les oligarques et les corrompus ? Je ne le pense pas. C’est pourquoi j’en appelle à mes amis français pour qu’ils résistent à cette grossière violation de la logique et des principes démocratiques.

CS : On voit bien année après année l’incapacité de la France à respecter les objectifs budgétaires et de dette fixés par l’UE. Vous avez rencontré Michel Sapin. Que faudrait-il pour qu’un axe majeur Paris-Athènes puisse émerger ?

YF : Une France plus forte.

CS : Enfin, Avez-vous un message particulier à adresser au peuple français?

YF : Je pense en avoir un : il est temps que l’on se remette à rêver d’Europe comme d’un lieu où la prospérité se partage, plutôt que d’une cage de fer dans laquelle une majorité d’Européens se sentent étouffés et trahis. Si notre nouveau gouvernement est liquidé, la France ne parviendra pas à sauver l’idée d’une Europe qui concorde avec le triptyque «Liberté – Egalité – Fraternité».

Voilà donc un texte réalisé pour nous, pour vous, particulièrement riche et qui j’en suis sur nous permettra à tous d’enrichir notre réflexion pour les prochains jours. Le sujet de fond c’est évidemment quelle Europe pour le peuple européen!

C’est également tout cela le message de Yanis Varoufakis, tout cela sans oublier une sagesse évidente. Non, il ne cherche pas à renverser la table mais à nous inciter collectivement à nous lever pour changer l’Europe car oui, tout le monde parle de changer l’Europe… Néanmoins, pour le moment, c’est l’Europe qui nous change. Alors il est temps, grand temps, que nous, le peuple d’Europe, prenions en main notre destin.

Charles SANNAT

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7 novembre 2014 5 07 /11 /novembre /2014 08:45

Un article qui nous fait la démonstration que nous pouvons éviter de nous enfoncer dans la confusion des idées et la pauvreté de la réflexion. Merci au Contrarien Matin qui chaque jour nous fait un décryptage satirique et sans concession de l'actualité financière . Jean-Loup DUJARDIN

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Aujourd’hui, l’information s’est télescopée donnant une image assez nauséeuse du fonctionnement de notre société dite démocratique et forcément jûûûste depuis que les gentils socialos sont au pouvoir. Du goudron et des plumes… je crois que je vais créer une société de vente par internet d’un kit révolutionnaire (rigolo) évidemment composé de 50 grammes de goudron et 1 kilo de plumes pour la symbolique bien sûr… On pourrait appeler ça « dugoudronetdesplumes.com » vu que ces derniers temps des coups de pieds aux fesses se perdent…

Loto illégal : 100 000 € d’amende et six mois de sursis pour « mamie Yvette »

Alors cette mamie qui organisait des lotos, de façon illégale semble-t-il, vient de subir la force de notre justice en étant condamnée à 6 mois de prison avec sursis et 100 000 euros d’amende ce jeudi par le tribunal d’Arras.

Yvette Bert est âgée de 76 ans, vit en maison de retraite et gagne 650 euros de pension de retraite. D’après l’enquête, elle aurait bien reversé l’ensemble des sommes gagnées à une organisation caritative et il n’y aurait pas eu d’enrichissement personnel.

Mais c’est vrai qu’en ce bas monde, les sans-dents illettrés voyageant en car que nous sommes doivent être surveillés de près, pensez donc, si tout le monde commence à se débrouiller pour trouver des sous pour alimenter les organisations caritatives, l’État pourrait vite devenir et se sentir inutile, surtout vu ce qu’il nous coûte.

Mamie Yvette passera donc peut-être, si elle continuait ses lotos ou si elle ne peut pas payer les 100 000 euros d’amende (avec 650 euros par mois, cela va être assez compliqué pour elle), quelques mois en prison. Yvette menace la société française dans ses fondements et il faut la neutraliser. Ce fut fait par une justice qui n’a pas tremblé devant un tel danger.

Le (nouveau) président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, est le plus grand escroc de l’évasion fiscale en bande organisée… Il vient d’avoir une promotion !

Au même moment, un secret de polichinelle vient d’être éventé, à savoir les méthodes d’optimisations fiscales des grandes multinationales qui font tout ce qu’elles peuvent pour payer le moins d’impôts possible, un peu comme notre mamie Yvette sauf que dans ce cas-là, ce n’est pas pour alimenter une association caritative du coin et cela se compte en centaines de milliards de dollars par an.

D’un côté, on fait la chasse au petit peuple de sans-dents fraudeurs, qu’il soit Français ou… Grecs, mais l’on oublie consciencieusement de dire que les grandes entreprises, celles qui détruisent le plus l’emploi, l’environnement et les sociétés civiles ne paient presque rien et certainement pas leur part, tout reposant sur la tonte du mougeon (l’hybride du mouton tondu et du pigeon plumé que sont devenus tous les citoyens du monde « libre »).

Le chef de cette bande d’escrocs, permettant à tous la plus grande évasion fiscale jamais organisée et durant des années, vient d’avoir une superbe promotion puisqu’il vient d’être nommé (il n’y a aucune élection démocratique en Europe au suffrage universel direct sauf pour le Parlement qui ne sert à rien) à la tête de la Commission européenne, son boulot consistant à défendre les intérêts de ses amis à savoir les grosses boîtes et en aucun cas les peuples d’Europe, composés de mamies et papys Yvette, d’hommes et de femmes, de jeunes et de vieux, d’enfants, en un mot… d’êtres humains, les siens, ceux son troupeau, troupeau qu’il est censé dans le cadre des principes du bien commun protéger, choyer.

Juncker au centre d’un scandale fiscal impliquant 340 multinationales

« Les accords fiscaux secrets passés entre des centaines de firmes et le Luxembourg, afin de soustraire des milliards d’euros à l’impôt, ont forcément été couverts par le président de la Commission européenne.

Quarante médias internationaux s’appuyant sur des documents obtenus par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) viennent de révéler l’existence d’accords fiscaux secrets entre le Luxembourg et 340 multinationales, dont Apple, Amazon, Ikea, Pepsi ou Axa.Ces accords, qui permettent à ces firmes de minimiser leurs impôts, représentent des milliards d’euros de recettes fiscales perdues pour les États où ces entreprises réalisent des bénéfices, selon l’ICIJ et ses médias partenaires, dont Le Monde en France, The Guardian au Royaume-Uni, leSüddeutsche Zeitung en Allemagne, l’Asahi Shimbun au Japon. Ils ont été passés entre 2002 et 2010, soit à une période où Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne depuis le 1er novembre, était aux commandes du Luxembourg.
Ministre des Finances du Grand Duché du 14 juillet 1989 au 23 juillet 2009, il a également été son Premier ministre durant près de 19 ans, du 20 janvier 1995 au 4 décembre 2013. Non seulement M. Juncker ne pouvait ignorer les pratiques mises à jour par l’ICIJ, mais aux postes qu’il occupait il les organisait.

On savait que le Luxembourg était le Duché de l’évasion fiscale. L’intérêt de l’enquête de l’ICIJ est d’en expliquer le mécanisme, révélant par la même la complicité du pouvoir politique luxembourgeois. La pratique du « tax ruling », mise à jour dans cette enquête de six mois baptisée « Luxembourg Leaks » ou « LuxLeaks », est légale. Elle permet à une entreprise de demander à l’avance comment sa situation sera traitée par l’administration fiscale d’un pays, et d’obtenir certaines garanties juridiques. Les groupes concernés réalisent ainsi des milliards d’euros d’économies chaque année grâce à la création d’une filiale, d’une holding ou au déplacement d’un siège social sur le territoire du Grand-Duché. Avec pour but de payer le moins d’impôt possible. »

« Les 28 000 pages d’accords fiscaux secrets auxquels l’ICIJ a eu accès concernent 340 grandes entreprises – notamment Apple, Amazon, Verizon, AIG, Heinz, Pepsi, Ikea – et proviennent tous du grand cabinet de conseil et d’audit PricewaterhouseCoopers (PwC). Ils ne concernent donc que les entreprises clientes de PwC. Et le Luxembourg n’entend pas renoncer à la pratique du « tax ruling » : Elle « fait partie de notre patrimoine et nous voulons la perpétuer dans le respect des règles », déclarait son ministre des Finances, Pierre Gramegna, dans Le Monde du 29 octobre. Avant d’ajouter, non sans cynisme : « Le maintien d’une certaine compétitivité, loyale, entre les États dans le domaine fiscal est indispensable. »

Il n’y a là aucun scandale inconnu et j’ai toujours dit et répété à l’envi que le débat sur l’évasion fiscale des citoyens était de la foutaise en terme de chiffres. Nous sommes, nous autres les citoyens d’en bas, de bien piètres voleurs. Les vrais voleurs, eux, non seulement souvent n’ont pas affaire à la justice, voire siège toujours à l’Assemblée nationale (hein mon Toto, voir en bas), mais se trouvent dans les plus hautes sphères du monde politique et des affaires.

Je suis pour l’Europe des peuples, pas l’Europe des voleurs et des europathes

Vous devez comprendre avec cette histoire que l’Europe est un problème. Un vrai. Un cadre antidémocratique favorisant les petits arrangements entre amis loin du contrôle des peuples et des justices nationales d’une petite caste de profiteurs gangrenée par la corruption massive s’est organisé au fil du temps.

Cette Europe n’a aucun intérêt à protéger les peuples. Plus vous perdez, plus les europathes gagnent à titre personnel.

Il faut que cette Europe-là nous la cassions, nous la rejetions, nous la combattions car elle est l’incarnation même de la négation du droit des peuples et de la démocratie.

Ne vous laissez pas abuser par les discours complètement crétins et lénifiants du type « l’Europe c’est beau, c’est la paix », « sans l’Europe point de survie, nous sommes trop petits », « l’Europe c’est la prospérité », etc., etc.

Ces discours-là sont ceux de ces élites européennes qui font tout pour protéger leurs intérêts, n’en croyez pas un mot.

Tout est organisé au profit des multinationales y compris l’entrée en Europe d’un pays comme la Pologne avec son salaire à 360 euros par mois… Comment voulez-vous que cela fonctionne bien ? Évidemment que cela marche mal mais c’est une volonté, c’est fait exprès. L’objectif n’est pas que vous soyez heureux, l’objectif est que vous soyez tondus, ruinés, réduits en quasi-esclavage financier.

J’espère que Mamie Yvette ira vite en prison parce que vraiment, quel danger cette femme. Sinon bénissons saint Juncker… L’Europe c’est bien, sinon t’es un facho qui nous rappelle les heures les plus sombres de notre histoire et à l’idéologie nauséabonde, ou alors tu es un activiste ultraviolent d’un groupuscule d’estrèèème gôche. Répète encore après moi, allez, tous ensemble, « l’Europe c’est bien »… Et toi, au fond, je te vois, tu n’as pas l’air d’y croire, plus fort : « L’Europe c’est bien ! »

Il est déjà trop tard. Préparez-vous et restez à l’écoute.

À demain… si vous le voulez bien !!

Charles SANNAT

« L’Assemblée nationale est toujours otage de Thomas THÉVENOUD qui est toujours député. Pensons à elle. Ne l’oublions pas. »

(Pour protester pacifiquement et avec humour, n’hésitez pas à reprendre cette formule en bas de tous vos mails, de vos articles ou de vos publications, il n’y a aucun droit d’auteur !!)

Source Le Parisien pour la Mamie embastillée. Ps ce n’est pas sa photo illustrant cet édito car je n’ai pas les droits d’image et pas de quoi les acheter. J’espère que vous comprendrez ma logique d’illustration gratuite et libre de droit pour un Contrarien Accessible à toutes et tous sans distinction de revenus! Merci pour votre bienveillance.

Le scandale Juncker…. c’est ici, c’est gonflé, et nous les pauvres couillons nous devons payer encore plus pour compenser… et si le Luxembourg remboursait tout le monde?

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12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 07:31

Régulièrement, je partage avec vous un article du quotidien numérique « Le Contrarien » .Vous savez, ce quotidien sans concession, humoristique et sarcastique de l’actualité économique. Aujourd’hui, C Sannat fait, une fois encore, preuve de sa verve et de son à propos. Alors, bonne lecture ……

Jean-Loup Dujardin

« La France sous tutelle comme la Grèce dès le 2 octobre prochain ?… »

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

J’aime beaucoup lire le blog et les analyses de Jacques Attali. Je sais, vu les nombreux courriers des lecteurs que je reçois à chaque fois que je parle de lui, que vous êtes assez nombreux à ne pas « l’apprécier ». Pour autant, ses propos restent très importants par ce qu’ils révèlent de la pensée du courant mondialiste, libre-échangiste, européen et financier qui, disons-le, dirige aujourd’hui le monde dans lequel nous vivons.

La question n’est pas de savoir si Attali a raison ou tort, bien que, sur nombre de ses constats purement économiques, je sois d’accord avec lui en particulier sur l’idée de cap et de trajectoire menant notre pays directement vers la faillite. La véritable question c’est de voir à travers ses écrits et comprendre les moyens de résolution que « l’élite » mondiale et « éclairée » (forcément, nous autres, les sans-dents, sommes également dans leur esprit des sans-intelligence) souhaite nous appliquer et du coup, mieux voir venir la sauce à laquelle certains veulent même plus nous manger mais plus vraisemblablement nous dévorer tout cru.

Attali pense qu’il faut plus d’Europe, plus de gouvernance mondiale, il souhaite même l’institution d’un gouvernement mondial pour diriger un monde globalisé, mondialisé. Il veut encore et toujours plus d’Europe, encore moins de souveraineté pour la France, toujours plus de contrôle sur les pays et, sans jamais vraiment le dire, il souhaite la disparition des États-nations.

Son point de vue, n’en déplaise à ses détracteurs, est totalement fondé, brillant, bien illustré et bien vendu aux masses. Son point de vue, ce n’est évidemment pas celui de l’intérêt des peuples, mais celui du tout petit, du ridiculement petit même peuple de la finance, qui est plus assimilable à une caste qu’à autre chose. Cette caste de maîtres nous dirige et veut non seulement accroître son pouvoir mais également sa richesse. Il y a une chose que la mondialisation a réussi à merveille et ce n’est pas le bonheur des peuples, non, ce que la mondialisation a brillamment réussi c’est à souder par-delà toutes les cultures et les sociétés, au-delà des guerres et des rancœurs historiques, les mégariches entre eux.

Comme le disait si bien Warren Buffet, bien sûr qu’il y a une lutte des classes, et c’est la mienne qui a gagné, celle des mégariche, celles des hommes et femmes de pouvoir, celle des milliardaires sans foi ni loi. Un très riche indien, français, qatari, ou américain partagent bien plus de valeurs (dans tous les sens du terme) entre eux qu’avec leur peuple de sans-dents respectifs.

Jacques Attali ne défend pas les intérêts du peuple de France ou même les intérêts des peuples européens. Il défend sa caste et vend cette sauce immonde avec un très grand brio.

Pour Attali donc, il faudra encore plus de rigueur (cela dit, nous n’y couperons pas quand bien même nous reprendrions notre droit souverain à battre monnaie nous-même), il faut moins dépenser, il faut réduire drastiquement les dépenses de l’État. Or réduire les dépenses de l’État, nous le savons tous pertinemment, si nous le faisons fortement cela n’entraîne pas une baisse de la dette mais avant tout une baisse de la croissance (car tout ce qui n’est plus dépensé par l’État vient réduire le PIB). Cela amène une récession qui, comme en Grèce ou en Espagne, ne peut que se transformer en dépression économique. Ce phénomène est aussi sûr et certain que 1 + 1 font 2. Aucune donc des solutions proposées ou envisagées par Attali ne permettra de régler la crise que nous traversons, en revanche elles sont un grand pas vers encore plus d’asservissement des peuples, vers encore plus de dissolution des cultures nationales vers une espèce de sous-culture mondiale partagée par tous à base d’hyperconsommation, d’hyperprofit et d’hyperexploitation (aussi bien des hommes que des ressources).

Si nous suivons la politique de Jacques, alors nous nous retrouverons exactement dans la même situation que la Grèce, et pour nous vendre ses idées il nous menace justement de grècification, mais les conséquences pour éviter la faillite ou les conséquences de la faillite sont exactement les mêmes. Seule la vitesse d’apparition de ces conséquences varient. En clair, si pour éviter la faillite nous détruisons tous les services publics, que nous privatisons tous les secteurs de l’économie etc., etc., alors cela revient au même que de se passer de services publics parce que nous ne pourrions plus les payer.

Il y a pourtant une solution pour sortir de cette crise et cette solution passe par un grand projet politique qui doit susciter l’adhésion du peuple. Effectivement, nous devons réduire les dépenses mais nous pouvons le faire à partir du moment où nous définissons collectivement ce que nous voulons voir croître et ce qu’il sera indispensable de faire décroître. Nous pouvons, en modifiant totalement nos cadres économiques, changer la donne et repartir de l’avant. Nous pouvons et nous devrons sortir de l’euro pour pouvoir rebattre monnaie, non pas pour faire de l’inflation ou de l’hyperinflation mais pour, plus prosaïquement, avoir un outil essentiel à l’accompagnement de la mise en place d’un nouveau cadre économique. Ce grand projet politique doit être centré non pas sur les intérêts des grandes multinationales ou de cette caste d’êtres supérieurs que sont nos mégariches, non, cette politique doit être pensée par et pour le peuple. Vous devez comprendre qu’il n’y a aucune fatalité au naufrage aussi bien moral que politique de notre pays. Il y a des trahisons massives et il y a surtout un peuple, des peuples, qui, soumis au pouvoir divertissant et lobotomisant de la télé et de loisirs vendus comme étant du bonheur prêt à consommer, ont presque tous totalement abandonné leur pouvoir politique en de mauvaises mains.

C’est aux dirigeants de craindre les peuples et pas l’inverse. Soyons optimistes car je sens se lever dans ce pays l’esprit résistant, l’esprit du bien et du sens commun, l’esprit de la grandeur de notre pays, son esprit profondément gaulliste. Nous allons traverser une période particulièrement difficile et j’ai déjà exprimé dans ces colonnes les meilleures façons à mon sens de s’en prémunir ou de vivre le moins mal possible ces moments qui seront historiques. Mais Attali a raison sur plusieurs points. Nous arrivons à la croisée des chemins et Hollande a échoué comme un bleu sur l’ensemble de ses paris dont le plus risqué était celui d’attendre le retour de la croissance salvatrice. Il n’y aura rien pour le sauver, au contraire : avec l’augmentation des taux américains, c’est une nouvelle série de krachs financiers, boursiers et obligataires qui nous attend.

Attali a raison lorsqu’il dit que l’Europe va sévir et va nous mettre sous tutelle. Ce jour-là, nous devrons choisir entre l’humiliation ou la guerre sinon, comme le disait Churchill, nous aurons l’humiliation et la guerre. Nous devrons quitter cette Europe et reprendre notre destin en main en affrontant ensemble notre réalité.

Attali a raison encore dans son calendrier car le budget, qui sera présenté et que nos ministres y compris le premier d’entre eux Valls tentent de vendre à Merkel, prouve bien l’absence de volonté politique, en tout cas pour le moment. Mais pensez-vous que cette majorité, engluée dans les scandales, puisse réussir maintenant à faire quoi que ce soit ? Rien, et l’action de Valls est chaque jour un peu plus condamnée à l’échec.

Je vous laisse donc lire Attali et vous forger votre propre opinion, celle de citoyens, politisés, conscients du bien commun et de l’intérêt public, garants de la liberté héritée dont nous sommes dépositaires et qu’il conviendra de léguer à nos enfants.

Rendez-vous le 2 octobre par Jacques ATTALI

« À tous ceux que l’avenir de la France pourrait intéresser, je donne rendez-vous ici même, le 2 octobre : son sort, ce jour-là, sera scellé, pour longtemps. D’ici à cette date, en effet, notre pays devra faire enfin les choix qu’il refuse obstinément d’effectuer depuis 20 ans, malgré tous les conseils, tous les livres, tous les discours.

Récapitulons les dates importantes du mois à venir :

- Ce mercredi 10 septembre, le gouvernement doit faire connaître la trajectoire qu’il choisit pour 2015. Ce choix est crucial, puisqu’il détermine le sort du pays jusqu’en 2016, année en principe pré-présidentielle, pendant laquelle tout le monde s’empressera de ne rien faire. Les choix qui restaient à trancher avant ce mercredi étaient immenses. Faut-il avouer au pays que les déficits publics ne sont pas sous contrôle et que la France rejoindra bientôt le triste club des pays dont la dette publique est supérieure à son PIB ? Faut-il se résigner à des déficits durablement supérieurs à 4 % du PIB, à la différence de tous les autres pays européens ? Ou, au contraire, faut-il enfin faire d’énormes réformes et de cruelles économies pour maîtriser ces dérives ? Faut-il encore augmenter les impôts ? Et lesquels ? Faut-il se résigner à une déflation suicidaire ? Faut-il libérer les forces de la croissance au risque de déchaîner la coalition de tous les conservatismes ? J’ai ma réponse à ces questions. Je ne sais pas, à l’instant où j’écris, celle qui sera donnée par le gouvernement. La suite du calendrier ne l’incite pas à l’audace …

- Le vendredi 12 septembre, la structure du budget doit être communiquée au Haut conseil des finances publiques et aux autres pays européens, dont les ministres des Finances seront réunis pour cela à Milan.

- Le mardi 16 septembre, le Premier ministre doit demander la confiance du Parlement, qui sera d’autant plus difficile à obtenir qu’il aura pris les mesures très difficiles auxquelles nul n’a préparé le pays.

- Le jeudi 18 septembre, le président de la République donnera la quatrième conférence de presse semestrielle de son mandat.

- Le mercredi 24 septembre, ou quelques jours plus tard en raison d’un déplacement du Président à l’ONU, le budget détaillé sera présenté en Conseil des ministres puis, le jeudi 2 octobre, déposé au Parlement.

- Le dimanche 28 septembre auront lieu les élections sénatoriales.

Tout, alors, sera joué.

Si, ce mercredi, le gouvernement choisit la solution courageuse, qui consiste à purger tous les écarts antérieurs pour se redonner de la marge, il lui faudra annoncer des économies de plus de 25 milliards en 2015, et une hausse de deux points au moins de la TVA, ou autant de petites contributions fiscales infiniment plus douloureuses ; il pourrait alors craindre de ne pas avoir l’approbation du Parlement six jours plus tard.

S’il ne le fait pas, la France sera, avec l’Italie, le seul pays d’Europe refusant de se réformer. Le seul pays en route vers la faillite et la ruine de ses habitants. Le seul pays traité, à juste titre, par ses partenaires européens, de « cigale prétentieuse », de lâche inconscient, de fossoyeur de l’Union. Celle-ci pourrait (devrait, même, en application des traités) mettre notre pays sous tutelle et envoyer ses représentants afin d’établir le budget à notre place, comme ce fut le cas en Grèce ou au Portugal. Exactement comme on traite une personne incapable de gérer ses finances.

Voici le choix. Voici les enjeux. Au lieu de s’occuper d’anecdotes nauséabondes, les hommes politiques, de gauche comme de droite, ne devraient débattre en public que de cette question : que faire d’ici le 2 octobre prochain ?

Ce jour-là, je dirai ce que je pense de ce que le pouvoir aura décidé pour l’avenir de notre pays : aura-t-il choisi d’agir ou se sera-t-il bercé de l’illusion qu’il a encore du temps ? Croira-t-il que chacun peut s’en sortir seul, ou continuera-t-il d’entretenir une juxtaposition de groupes de pression quémandant chacun une part de plus en plus grande d’un gâteau de plus en plus petit ?

À lui d’en décider. À vous d’en juger. Rendez-vous le 2 octobre. »

Préparez-vous et restez à l’écoute.

À demain… si vous le voulez bien !!

Charles SANNAT

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

« La France sous tutelle comme la Grèce dès le 2 octobre prochain ?… »

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

J’aime beaucoup lire le blog et les analyses de Jacques Attali. Je sais, vu les nombreux courriers des lecteurs que je reçois à chaque fois que je parle de lui, que vous êtes assez nombreux à ne pas « l’apprécier ». Pour autant, ses propos restent très importants par ce qu’ils révèlent de la pensée du courant mondialiste, libre-échangiste, européen et financier qui, disons-le, dirige aujourd’hui le monde dans lequel nous vivons.

La question n’est pas de savoir si Attali a raison ou tort, bien que, sur nombre de ses constats purement économiques, je sois d’accord avec lui en particulier sur l’idée de cap et de trajectoire menant notre pays directement vers la faillite. La véritable question c’est de voir à travers ses écrits et comprendre les moyens de résolution que « l’élite » mondiale et « éclairée » (forcément, nous autres, les sans-dents, sommes également dans leur esprit des sans-intelligence) souhaite nous appliquer et du coup, mieux voir venir la sauce à laquelle certains veulent même plus nous manger mais plus vraisemblablement nous dévorer tout cru.

Attali pense qu’il faut plus d’Europe, plus de gouvernance mondiale, il souhaite même l’institution d’un gouvernement mondial pour diriger un monde globalisé, mondialisé. Il veut encore et toujours plus d’Europe, encore moins de souveraineté pour la France, toujours plus de contrôle sur les pays et, sans jamais vraiment le dire, il souhaite la disparition des États-nations.

Son point de vue, n’en déplaise à ses détracteurs, est totalement fondé, brillant, bien illustré et bien vendu aux masses. Son point de vue, ce n’est évidemment pas celui de l’intérêt des peuples, mais celui du tout petit, du ridiculement petit même peuple de la finance, qui est plus assimilable à une caste qu’à autre chose. Cette caste de maîtres nous dirige et veut non seulement accroître son pouvoir mais également sa richesse. Il y a une chose que la mondialisation a réussi à merveille et ce n’est pas le bonheur des peuples, non, ce que la mondialisation a brillamment réussi c’est à souder par-delà toutes les cultures et les sociétés, au-delà des guerres et des rancœurs historiques, les mégariches entre eux.

Comme le disait si bien Warren Buffet, bien sûr qu’il y a une lutte des classes, et c’est la mienne qui a gagné, celle des mégariche, celles des hommes et femmes de pouvoir, celle des milliardaires sans foi ni loi. Un très riche indien, français, qatari, ou américain partagent bien plus de valeurs (dans tous les sens du terme) entre eux qu’avec leur peuple de sans-dents respectifs.

Jacques Attali ne défend pas les intérêts du peuple de France ou même les intérêts des peuples européens. Il défend sa caste et vend cette sauce immonde avec un très grand brio.

Pour Attali donc, il faudra encore plus de rigueur (cela dit, nous n’y couperons pas quand bien même nous reprendrions notre droit souverain à battre monnaie nous-même), il faut moins dépenser, il faut réduire drastiquement les dépenses de l’État. Or réduire les dépenses de l’État, nous le savons tous pertinemment, si nous le faisons fortement cela n’entraîne pas une baisse de la dette mais avant tout une baisse de la croissance (car tout ce qui n’est plus dépensé par l’État vient réduire le PIB). Cela amène une récession qui, comme en Grèce ou en Espagne, ne peut que se transformer en dépression économique. Ce phénomène est aussi sûr et certain que 1 + 1 font 2. Aucune donc des solutions proposées ou envisagées par Attali ne permettra de régler la crise que nous traversons, en revanche elles sont un grand pas vers encore plus d’asservissement des peuples, vers encore plus de dissolution des cultures nationales vers une espèce de sous-culture mondiale partagée par tous à base d’hyperconsommation, d’hyperprofit et d’hyperexploitation (aussi bien des hommes que des ressources).

Si nous suivons la politique de Jacques, alors nous nous retrouverons exactement dans la même situation que la Grèce, et pour nous vendre ses idées il nous menace justement de grècification, mais les conséquences pour éviter la faillite ou les conséquences de la faillite sont exactement les mêmes. Seule la vitesse d’apparition de ces conséquences varient. En clair, si pour éviter la faillite nous détruisons tous les services publics, que nous privatisons tous les secteurs de l’économie etc., etc., alors cela revient au même que de se passer de services publics parce que nous ne pourrions plus les payer.

Il y a pourtant une solution pour sortir de cette crise et cette solution passe par un grand projet politique qui doit susciter l’adhésion du peuple. Effectivement, nous devons réduire les dépenses mais nous pouvons le faire à partir du moment où nous définissons collectivement ce que nous voulons voir croître et ce qu’il sera indispensable de faire décroître. Nous pouvons, en modifiant totalement nos cadres économiques, changer la donne et repartir de l’avant. Nous pouvons et nous devrons sortir de l’euro pour pouvoir rebattre monnaie, non pas pour faire de l’inflation ou de l’hyperinflation mais pour, plus prosaïquement, avoir un outil essentiel à l’accompagnement de la mise en place d’un nouveau cadre économique. Ce grand projet politique doit être centré non pas sur les intérêts des grandes multinationales ou de cette caste d’êtres supérieurs que sont nos mégariches, non, cette politique doit être pensée par et pour le peuple.
Vous devez comprendre qu’il n’y a aucune fatalité au naufrage aussi bien moral que politique de notre pays. Il y a des trahisons massives et il y a surtout un peuple, des peuples, qui, soumis au pouvoir divertissant et lobotomisant de la télé et de loisirs vendus comme étant du bonheur prêt à consommer, ont presque tous totalement abandonné leur pouvoir politique en de mauvaises mains.

C’est aux dirigeants de craindre les peuples et pas l’inverse. Soyons optimistes car je sens se lever dans ce pays l’esprit résistant, l’esprit du bien et du sens commun, l’esprit de la grandeur de notre pays, son esprit profondément gaulliste. Nous allons traverser une période particulièrement difficile et j’ai déjà exprimé dans ces colonnes les meilleures façons à mon sens de s’en prémunir ou de vivre le moins mal possible ces moments qui seront historiques. Mais Attali a raison sur plusieurs points. Nous arrivons à la croisée des chemins et Hollande a échoué comme un bleu sur l’ensemble de ses paris dont le plus risqué était celui d’attendre le retour de la croissance salvatrice. Il n’y aura rien pour le sauver, au contraire : avec l’augmentation des taux américains, c’est une nouvelle série de krachs financiers, boursiers et obligataires qui nous attend.

Attali a raison lorsqu’il dit que l’Europe va sévir et va nous mettre sous tutelle. Ce jour-là, nous devrons choisir entre l’humiliation ou la guerre sinon, comme le disait Churchill, nous aurons l’humiliation et la guerre. Nous devrons quitter cette Europe et reprendre notre destin en main en affrontant ensemble notre réalité.

Attali a raison encore dans son calendrier car le budget, qui sera présenté et que nos ministres y compris le premier d’entre eux Valls tentent de vendre à Merkel, prouve bien l’absence de volonté politique, en tout cas pour le moment. Mais pensez-vous que cette majorité, engluée dans les scandales, puisse réussir maintenant à faire quoi que ce soit ? Rien, et l’action de Valls est chaque jour un peu plus condamnée à l’échec.

Je vous laisse donc lire Attali et vous forger votre propre opinion, celle de citoyens, politisés, conscients du bien commun et de l’intérêt public, garants de la liberté héritée dont nous sommes dépositaires et qu’il conviendra de léguer à nos enfants.

Rendez-vous le 2 octobre par Jacques ATTALI

« À tous ceux que l’avenir de la France pourrait intéresser, je donne rendez-vous ici même, le 2 octobre : son sort, ce jour-là, sera scellé, pour longtemps. D’ici à cette date, en effet, notre pays devra faire enfin les choix qu’il refuse obstinément d’effectuer depuis 20 ans, malgré tous les conseils, tous les livres, tous les discours.

Récapitulons les dates importantes du mois à venir :

- Ce mercredi 10 septembre, le gouvernement doit faire connaître la trajectoire qu’il choisit pour 2015. Ce choix est crucial, puisqu’il détermine le sort du pays jusqu’en 2016, année en principe pré-présidentielle, pendant laquelle tout le monde s’empressera de ne rien faire. Les choix qui restaient à trancher avant ce mercredi étaient immenses. Faut-il avouer au pays que les déficits publics ne sont pas sous contrôle et que la France rejoindra bientôt le triste club des pays dont la dette publique est supérieure à son PIB ? Faut-il se résigner à des déficits durablement supérieurs à 4 % du PIB, à la différence de tous les autres pays européens ? Ou, au contraire, faut-il enfin faire d’énormes réformes et de cruelles économies pour maîtriser ces dérives ? Faut-il encore augmenter les impôts ? Et lesquels ? Faut-il se résigner à une déflation suicidaire ? Faut-il libérer les forces de la croissance au risque de déchaîner la coalition de tous les conservatismes ? J’ai ma réponse à ces questions. Je ne sais pas, à l’instant où j’écris, celle qui sera donnée par le gouvernement. La suite du calendrier ne l’incite pas à l’audace …

- Le vendredi 12 septembre, la structure du budget doit être communiquée au Haut conseil des finances publiques et aux autres pays européens, dont les ministres des Finances seront réunis pour cela à Milan.

- Le mardi 16 septembre, le Premier ministre doit demander la confiance du Parlement, qui sera d’autant plus difficile à obtenir qu’il aura pris les mesures très difficiles auxquelles nul n’a préparé le pays.

- Le jeudi 18 septembre, le président de la République donnera la quatrième conférence de presse semestrielle de son mandat.

- Le mercredi 24 septembre, ou quelques jours plus tard en raison d’un déplacement du Président à l’ONU, le budget détaillé sera présenté en Conseil des ministres puis, le jeudi 2 octobre, déposé au Parlement.

- Le dimanche 28 septembre auront lieu les élections sénatoriales.

Tout, alors, sera joué.

Si, ce mercredi, le gouvernement choisit la solution courageuse, qui consiste à purger tous les écarts antérieurs pour se redonner de la marge, il lui faudra annoncer des économies de plus de 25 milliards en 2015, et une hausse de deux points au moins de la TVA, ou autant de petites contributions fiscales infiniment plus douloureuses ; il pourrait alors craindre de ne pas avoir l’approbation du Parlement six jours plus tard.

S’il ne le fait pas, la France sera, avec l’Italie, le seul pays d’Europe refusant de se réformer. Le seul pays en route vers la faillite et la ruine de ses habitants. Le seul pays traité, à juste titre, par ses partenaires européens, de « cigale prétentieuse », de lâche inconscient, de fossoyeur de l’Union. Celle-ci pourrait (devrait, même, en application des traités) mettre notre pays sous tutelle et envoyer ses représentants afin d’établir le budget à notre place, comme ce fut le cas en Grèce ou au Portugal. Exactement comme on traite une personne incapable de gérer ses finances.

Voici le choix. Voici les enjeux. Au lieu de s’occuper d’anecdotes nauséabondes, les hommes politiques, de gauche comme de droite, ne devraient débattre en public que de cette question : que faire d’ici le 2 octobre prochain ?

Ce jour-là, je dirai ce que je pense de ce que le pouvoir aura décidé pour l’avenir de notre pays : aura-t-il choisi d’agir ou se sera-t-il bercé de l’illusion qu’il a encore du temps ? Croira-t-il que chacun peut s’en sortir seul, ou continuera-t-il d’entretenir une juxtaposition de groupes de pression quémandant chacun une part de plus en plus grande d’un gâteau de plus en plus petit ?

À lui d’en décider. À vous d’en juger. Rendez-vous le 2 octobre. »

Préparez-vous et restez à l’écoute.

À demain… si vous le voulez bien !!

Charles SANNAT

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

« La France sous tutelle comme la Grèce dès le 2 octobre prochain ?… »

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

J’aime beaucoup lire le blog et les analyses de Jacques Attali. Je sais, vu les nombreux courriers des lecteurs que je reçois à chaque fois que je parle de lui, que vous êtes assez nombreux à ne pas « l’apprécier ». Pour autant, ses propos restent très importants par ce qu’ils révèlent de la pensée du courant mondialiste, libre-échangiste, européen et financier qui, disons-le, dirige aujourd’hui le monde dans lequel nous vivons.

La question n’est pas de savoir si Attali a raison ou tort, bien que, sur nombre de ses constats purement économiques, je sois d’accord avec lui en particulier sur l’idée de cap et de trajectoire menant notre pays directement vers la faillite. La véritable question c’est de voir à travers ses écrits et comprendre les moyens de résolution que « l’élite » mondiale et « éclairée » (forcément, nous autres, les sans-dents, sommes également dans leur esprit des sans-intelligence) souhaite nous appliquer et du coup, mieux voir venir la sauce à laquelle certains veulent même plus nous manger mais plus vraisemblablement nous dévorer tout cru.

Attali pense qu’il faut plus d’Europe, plus de gouvernance mondiale, il souhaite même l’institution d’un gouvernement mondial pour diriger un monde globalisé, mondialisé. Il veut encore et toujours plus d’Europe, encore moins de souveraineté pour la France, toujours plus de contrôle sur les pays et, sans jamais vraiment le dire, il souhaite la disparition des États-nations.

Son point de vue, n’en déplaise à ses détracteurs, est totalement fondé, brillant, bien illustré et bien vendu aux masses. Son point de vue, ce n’est évidemment pas celui de l’intérêt des peuples, mais celui du tout petit, du ridiculement petit même peuple de la finance, qui est plus assimilable à une caste qu’à autre chose. Cette caste de maîtres nous dirige et veut non seulement accroître son pouvoir mais également sa richesse. Il y a une chose que la mondialisation a réussi à merveille et ce n’est pas le bonheur des peuples, non, ce que la mondialisation a brillamment réussi c’est à souder par-delà toutes les cultures et les sociétés, au-delà des guerres et des rancœurs historiques, les mégariches entre eux.

Comme le disait si bien Warren Buffet, bien sûr qu’il y a une lutte des classes, et c’est la mienne qui a gagné, celle des mégariche, celles des hommes et femmes de pouvoir, celle des milliardaires sans foi ni loi. Un très riche indien, français, qatari, ou américain partagent bien plus de valeurs (dans tous les sens du terme) entre eux qu’avec leur peuple de sans-dents respectifs.

Jacques Attali ne défend pas les intérêts du peuple de France ou même les intérêts des peuples européens. Il défend sa caste et vend cette sauce immonde avec un très grand brio.

Pour Attali donc, il faudra encore plus de rigueur (cela dit, nous n’y couperons pas quand bien même nous reprendrions notre droit souverain à battre monnaie nous-même), il faut moins dépenser, il faut réduire drastiquement les dépenses de l’État. Or réduire les dépenses de l’État, nous le savons tous pertinemment, si nous le faisons fortement cela n’entraîne pas une baisse de la dette mais avant tout une baisse de la croissance (car tout ce qui n’est plus dépensé par l’État vient réduire le PIB). Cela amène une récession qui, comme en Grèce ou en Espagne, ne peut que se transformer en dépression économique. Ce phénomène est aussi sûr et certain que 1 + 1 font 2. Aucune donc des solutions proposées ou envisagées par Attali ne permettra de régler la crise que nous traversons, en revanche elles sont un grand pas vers encore plus d’asservissement des peuples, vers encore plus de dissolution des cultures nationales vers une espèce de sous-culture mondiale partagée par tous à base d’hyperconsommation, d’hyperprofit et d’hyperexploitation (aussi bien des hommes que des ressources).

Si nous suivons la politique de Jacques, alors nous nous retrouverons exactement dans la même situation que la Grèce, et pour nous vendre ses idées il nous menace justement de grècification, mais les conséquences pour éviter la faillite ou les conséquences de la faillite sont exactement les mêmes. Seule la vitesse d’apparition de ces conséquences varient. En clair, si pour éviter la faillite nous détruisons tous les services publics, que nous privatisons tous les secteurs de l’économie etc., etc., alors cela revient au même que de se passer de services publics parce que nous ne pourrions plus les payer.

Il y a pourtant une solution pour sortir de cette crise et cette solution passe par un grand projet politique qui doit susciter l’adhésion du peuple. Effectivement, nous devons réduire les dépenses mais nous pouvons le faire à partir du moment où nous définissons collectivement ce que nous voulons voir croître et ce qu’il sera indispensable de faire décroître. Nous pouvons, en modifiant totalement nos cadres économiques, changer la donne et repartir de l’avant. Nous pouvons et nous devrons sortir de l’euro pour pouvoir rebattre monnaie, non pas pour faire de l’inflation ou de l’hyperinflation mais pour, plus prosaïquement, avoir un outil essentiel à l’accompagnement de la mise en place d’un nouveau cadre économique. Ce grand projet politique doit être centré non pas sur les intérêts des grandes multinationales ou de cette caste d’êtres supérieurs que sont nos mégariches, non, cette politique doit être pensée par et pour le peuple.
Vous devez comprendre qu’il n’y a aucune fatalité au naufrage aussi bien moral que politique de notre pays. Il y a des trahisons massives et il y a surtout un peuple, des peuples, qui, soumis au pouvoir divertissant et lobotomisant de la télé et de loisirs vendus comme étant du bonheur prêt à consommer, ont presque tous totalement abandonné leur pouvoir politique en de mauvaises mains.

C’est aux dirigeants de craindre les peuples et pas l’inverse. Soyons optimistes car je sens se lever dans ce pays l’esprit résistant, l’esprit du bien et du sens commun, l’esprit de la grandeur de notre pays, son esprit profondément gaulliste. Nous allons traverser une période particulièrement difficile et j’ai déjà exprimé dans ces colonnes les meilleures façons à mon sens de s’en prémunir ou de vivre le moins mal possible ces moments qui seront historiques. Mais Attali a raison sur plusieurs points. Nous arrivons à la croisée des chemins et Hollande a échoué comme un bleu sur l’ensemble de ses paris dont le plus risqué était celui d’attendre le retour de la croissance salvatrice. Il n’y aura rien pour le sauver, au contraire : avec l’augmentation des taux américains, c’est une nouvelle série de krachs financiers, boursiers et obligataires qui nous attend.

Attali a raison lorsqu’il dit que l’Europe va sévir et va nous mettre sous tutelle. Ce jour-là, nous devrons choisir entre l’humiliation ou la guerre sinon, comme le disait Churchill, nous aurons l’humiliation et la guerre. Nous devrons quitter cette Europe et reprendre notre destin en main en affrontant ensemble notre réalité.

Attali a raison encore dans son calendrier car le budget, qui sera présenté et que nos ministres y compris le premier d’entre eux Valls tentent de vendre à Merkel, prouve bien l’absence de volonté politique, en tout cas pour le moment. Mais pensez-vous que cette majorité, engluée dans les scandales, puisse réussir maintenant à faire quoi que ce soit ? Rien, et l’action de Valls est chaque jour un peu plus condamnée à l’échec.

Je vous laisse donc lire Attali et vous forger votre propre opinion, celle de citoyens, politisés, conscients du bien commun et de l’intérêt public, garants de la liberté héritée dont nous sommes dépositaires et qu’il conviendra de léguer à nos enfants.

Rendez-vous le 2 octobre par Jacques ATTALI

« À tous ceux que l’avenir de la France pourrait intéresser, je donne rendez-vous ici même, le 2 octobre : son sort, ce jour-là, sera scellé, pour longtemps. D’ici à cette date, en effet, notre pays devra faire enfin les choix qu’il refuse obstinément d’effectuer depuis 20 ans, malgré tous les conseils, tous les livres, tous les discours.

Récapitulons les dates importantes du mois à venir :

- Ce mercredi 10 septembre, le gouvernement doit faire connaître la trajectoire qu’il choisit pour 2015. Ce choix est crucial, puisqu’il détermine le sort du pays jusqu’en 2016, année en principe pré-présidentielle, pendant laquelle tout le monde s’empressera de ne rien faire. Les choix qui restaient à trancher avant ce mercredi étaient immenses. Faut-il avouer au pays que les déficits publics ne sont pas sous contrôle et que la France rejoindra bientôt le triste club des pays dont la dette publique est supérieure à son PIB ? Faut-il se résigner à des déficits durablement supérieurs à 4 % du PIB, à la différence de tous les autres pays européens ? Ou, au contraire, faut-il enfin faire d’énormes réformes et de cruelles économies pour maîtriser ces dérives ? Faut-il encore augmenter les impôts ? Et lesquels ? Faut-il se résigner à une déflation suicidaire ? Faut-il libérer les forces de la croissance au risque de déchaîner la coalition de tous les conservatismes ? J’ai ma réponse à ces questions. Je ne sais pas, à l’instant où j’écris, celle qui sera donnée par le gouvernement. La suite du calendrier ne l’incite pas à l’audace …

- Le vendredi 12 septembre, la structure du budget doit être communiquée au Haut conseil des finances publiques et aux autres pays européens, dont les ministres des Finances seront réunis pour cela à Milan.

- Le mardi 16 septembre, le Premier ministre doit demander la confiance du Parlement, qui sera d’autant plus difficile à obtenir qu’il aura pris les mesures très difficiles auxquelles nul n’a préparé le pays.

- Le jeudi 18 septembre, le président de la République donnera la quatrième conférence de presse semestrielle de son mandat.

- Le mercredi 24 septembre, ou quelques jours plus tard en raison d’un déplacement du Président à l’ONU, le budget détaillé sera présenté en Conseil des ministres puis, le jeudi 2 octobre, déposé au Parlement.

- Le dimanche 28 septembre auront lieu les élections sénatoriales.

Tout, alors, sera joué.

Si, ce mercredi, le gouvernement choisit la solution courageuse, qui consiste à purger tous les écarts antérieurs pour se redonner de la marge, il lui faudra annoncer des économies de plus de 25 milliards en 2015, et une hausse de deux points au moins de la TVA, ou autant de petites contributions fiscales infiniment plus douloureuses ; il pourrait alors craindre de ne pas avoir l’approbation du Parlement six jours plus tard.

S’il ne le fait pas, la France sera, avec l’Italie, le seul pays d’Europe refusant de se réformer. Le seul pays en route vers la faillite et la ruine de ses habitants. Le seul pays traité, à juste titre, par ses partenaires européens, de « cigale prétentieuse », de lâche inconscient, de fossoyeur de l’Union. Celle-ci pourrait (devrait, même, en application des traités) mettre notre pays sous tutelle et envoyer ses représentants afin d’établir le budget à notre place, comme ce fut le cas en Grèce ou au Portugal. Exactement comme on traite une personne incapable de gérer ses finances.

Voici le choix. Voici les enjeux. Au lieu de s’occuper d’anecdotes nauséabondes, les hommes politiques, de gauche comme de droite, ne devraient débattre en public que de cette question : que faire d’ici le 2 octobre prochain ?

Ce jour-là, je dirai ce que je pense de ce que le pouvoir aura décidé pour l’avenir de notre pays : aura-t-il choisi d’agir ou se sera-t-il bercé de l’illusion qu’il a encore du temps ? Croira-t-il que chacun peut s’en sortir seul, ou continuera-t-il d’entretenir une juxtaposition de groupes de pression quémandant chacun une part de plus en plus grande d’un gâteau de plus en plus petit ?

À lui d’en décider. À vous d’en juger. Rendez-vous le 2 octobre. »

Préparez-vous et restez à l’écoute.

À demain… si vous le voulez bien !!

Charles SANNAT

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
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